LE PROJET
Cette intégrale des Caprices de Niccolo Paganini interprétée par un alto est une première depuis l’intégrale effectué par Emanuel Vardi en 1965.
Ce miracle des caprices est d’être plus que de simples études de virtuosité, mais de véritables petits bijoux, des chefs d’œuvres dans lesquels l’auteur s’est plu à concentrer maintes difficultés techniques, inventées pour provoquer une considérable richesse harmonique tout à fait insoupçonnée. Cette orfèvrerie de musicalité que constitue chacun des Caprices, peut aussi faire penser à des airs du Bel Canto d’opéras italiens tels ceux de Donizetti, Bellini voire Rossini.
Paganini n’a pas seulement dépassé, et Oh combien tous ses prédécesseurs, il a simplement inventé et réalisé par lui-même des difficultés jusqu’alors inconnues. Si les aigus représentent pour lui le Paradis en opposition à l’Enfer des graves, on comprend que Franz Schubert ait pu dire de lui qu’il avait entendu jouer un ange, et il est vrai que Paganini a influencé profondément tous les grands musiciens romantiques de son époque comme Schumann, Liszt, Brahms ou Rachmaninov…
Paganini était altiste. Ces caprices que nous avons tous dans l’oreille joués par un violon, obligent à une transcendance de la technique de l’alto et rendent nécessaire de rechercher et trouver l’esprit du Bel canto qui anime ces œuvres, plutôt que de proposer une simple transcription littérale.